Chéloïdes vs excroissances : démêler le vrai du faux autour des piercings
Le terme « chéloïde » est fréquemment employé à tort pour décrire des excroissances cutanées. Pourtant, ces deux réactions sont bien distinctes. Voici comment les différencier et agir efficacement.

Les excroissances : une réaction courante mais mal comprise

Apparence et causes
Les petites bosses autour d’un piercing sont le plus souvent des excroissances (cicatrices hypertrophiques). 

Ces surélévations cutanées, liées à une cicatrisation excessive, se caractérisent par :

• Une texture ferme et un relief prononcé.

• Une taille réduite (quelques millimètres), parfois accompagnée de sécrétions lymphatiques.

• Des facteurs déclenchants : bijou inadapté, soins négligés ou pression répétée (ex. : dormir sur le piercing).

Solutions pratiques
Avec des soins appropriés (nettoyage doux, bijou hypoallergénique) et l’évitement des irritations, ces lésions régressent généralement en quelques semaines. Un perceur ou un dermatologue peut identifier la cause exacte et proposer un traitement ciblé (Crèmes ou produits spécifiques).

Les chéloïdes : une pathologie plus complexe

Signes distinctifs
Contrairement aux excroissances, les chéloïdes :

• Dépassent largement la zone lésée, pouvant atteindre plusieurs centimètres1.

• Évoluent sur plusieurs années, avec une texture fibreuse et une couleur contrastant avec la peau.

• Sont liées à une surproduction de collagène, souvent influencée par la génétique (plus fréquentes chez les peaux mates ou foncées).

Prise en charge médicale
Il est essentiel de consulter un spécialiste (dermatologue, chirurgien) pour les traiter. Les options incluent :

• Injections de corticoïdes pour réduire l’inflammation.

• Laser ou chirurgie, combinés à une radiothérapie pour limiter les récidives.

Que faire en cas de doute ?

Si une bosse persiste ou s’agrandit, consultez sans tarder un professionnel. Un diagnostic précoce évite les complications et oriente vers la solution adaptée.

En résumé : Les excroissances, bien que gênantes, se gèrent avec des mesures simples. Les chéloïdes, plus rares, nécessitent une expertise médicale. Dans les deux cas, agir rapidement limite les risques esthétiques ou fonctionnels.

Article créé le 08/07/2023, mis à jour le 11/04/2025